"J’aime enseigner et être au plus près des besoins des élèves, surtout à Caritas"; portrait de Rosalie.

03.05.2023
Depuis plus de dix ans, Rosalie Malu s'investit comme bénévole à Caritas Genève. Répétitrice de français, elle donne des cours d'appui à nos apprenti·e·s.
Historienne de formation, Rosalie Malu est spécialisée dans l’histoire et la culture africaines et responsable de projet à l’Université Populaire Africaine en Suisse (UPAF), après y avoir été active comme bénévole depuis sa création. Après une licence en histoire générale à l’Université de Genève et une maîtrise dans le même domaine à l’Université Laval au Canada, elle a travaillé
comme consultante à l’UNESCO avant de se lancer dans l’enseignement à l’école secondaire.

En parallèle, Rosalie Malu a commencé à donner quelques cours d’appui en français. « Ça a démarré avec l’ami d’une cousine qui avait besoin d’aide, puis une personne qui devait maîtriser la langue pour demander la nationalité... Le bouche-à-oreille a bien fonctionné, se rappelle Rosalie. Et petit à petit, je me suis rendu compte que j’aimais beaucoup enseigner le français. Cela combine mon amour de la langue française et mon expérience d’enseignante. »

Momentanément au chômage, Rosalie a décidé de ne pas rester inactive et de mettre bénévolement son expérience et ses compétences au service de Caritas Genève, plus précisément de ses apprenti·e·s. Elle a alors rejoint le pool de bénévoles de notre Service formation jeunes. Lorsqu’un·e apprenti·e a besoin d’un soutien en langue française, Norberto, responsable du secteur chez Caritas Genève, la contacte. « On regarde les disponibilités et les possibilités. On fait un premier rendez-vous avec le responsable de formation et l’apprenti·e pour comprendre ses besoins et ses demandes. Et si ça fonctionne, je prends en charge l’apprenti·e pendant une année scolaire, à raison d’une heure et demie par semaine », explique-t-elle.

Caritas Genève propose un encadrement particulier et individuel pour accompagner au mieux ses apprenti·e·s souvent en rupture scolaire. Des cours d’appui en français, anglais ou maths, sont notamment proposés pour leur permettre de se remettre à niveau si nécessaire. Rosalie s’occupe du français : « J’ai une fois suivi un jeune pour un cours d’anglais, mais normalement je m’occupe des cours de français, grammaire et orthographe surtout. Un peu de rédaction, car ils ont souvent une rédaction en examen à la fin de l’année. Je leur donne en exercice des examens blancs pour qu’ils voient aussi à quelle sauce ils seront mangés », précise-t-elle.

Non seulement Rosalie aime enseigner le français, mais elle s’est rendu compte qu’il y avait un réel besoin, que ce soit les non-francophones qui veulent apprendre ou améliorer leur pratique de la langue ou les francophones qui rencontrent certaines diffi cultés à l’écrit, surtout, et qui ont besoin de mieux le maîtriser. Elle a alors suivi une formation d’enseignement aux adultes.

Aujourd’hui, en plus de son travail à l’UPAF et tout en poursuivant son bénévolat à Caritas Genève, elle est enseignante de français à l’Association des Habitants de la Ville de Meyrin et donne des cours d’alphabétisation à l’Association Lire et écrire. Elle aime ces structures plus petites qui permettent d’apporter un réel soutien à des gens dans le besoin. « J’aime enseigner
dans des classes réduites et en one to one. Ça permet d’être au plus près des besoins des élèves, surtout à Caritas, souligne-telle. Ils sortent souvent d’une scolarité singulière, avec des parcours de vie difficiles qui les mènent à reprendre l’école souvent stoppée trop tôt. Ils sont dans un processus de formation et l’important, c’est qu’ils comprennent ce qu’on attend d’eux et qu’ils puissent acquérir ce dont ils ont besoin. »